Micronarratives au MAM

Exposition Musée d’Art Moderne : "Micro-narratives"

Ces petits riens qui font la vie…


Jusqu’au 21 septembre, le Musée d’art moderne accueille une exposition imaginée par Lorand Hegyi, intitulée « Micro-narratives, tentation des petites réalités ». Nous lui avons demandé d’expliquer les dessous de cette initiative. Ce texte provient du blog d’Alain Le Tirilly ©
Des œuvres de plus de 80 artistes issus de 25 pays : voilà ce que propose à l’œil du visiteur la voluminueuse exposition installé pour les prochains mois au MAM.
L’idée en a germé dans l’esprit du directeur du lieu, infatigable voyageur à l’affût à travers le monde de l’art contemporain des moindres tendances et mouvements.Cette initiative s’inscrit dans la continuité des expositions « Settlements » (2004)  et « Domicile : privé/public » (2005).
« Aujourd’hui, le monde artistique a rompu avec les grandes utopies » explique Lorand Hegyi. « Ces grands courants de pensées qui n’ont en fait jamais abouti comme prévu  ont été accompagnés de mouvements artistiques qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui ».
C’est pourquoi, a-t-il cru repéré dans les tendances profondes de la création des artistes contemporains un « regain d’intérêt pour d’autres sources d’inspiration ». Et à l’opposé du discours, souvent politique, qui prétendait un temps représenter le monde, le progrès, l’avenir au moyen de grandes performances artistiques, on trouve parmi les créateurs actuels beaucoup de gens qui ont une nouvelle approche.
« Les grandes formes abstraites ne les intéressent plus : ils veulent aujourd’hui interroger les valeurs humaines, montrer la vie « normale », telle qu’ils la vivent eux-mêmes au cœur de la cité… » explique le directeur du musée et concepteur de l’exposition. C’est le discours « micro-narratif », qui s’attache à décrire la vie, parfois par le plus insignifiant de ses aspects.
« iI s’agit de montrer que les artistes contemporains ont les mêmes questionnements au quotidien que les autres citoyens, sur l’identité cuturelle, l’immigration, la guerre » explique Lorand Hegyi, qui précise qu’ils mettent tous à profit des matériaux de la vie courante, et aboutissent tous à un résultat extrêmement concret, très « parlant » pour le visiteur.

Approche affective

L’exposition peut être découpée en trois grands espaces ; le premier « à une retour à une narration figurative, » où domine le personnel, l’intime, l’émotionnel.  On y trouve par exemple le travail de Sandra Vasquez de la Horra ou de Ruth Barabash. Le petit format y domine, il est question ici de la figure humaine, de l’identité, de l’enfance, du rapport à la réalité…

Le deuxième s’attache à montrer/transformer les lieux où la vie humaine peut exister. On y trouve les créations d ‘Anila Rubiku ou Txomin Badiola, dont le « village » modèle réduit est une métaphore saisissante de la vie de chacun de nous, de la tentation de l’enfermenent sur soi…

Le troisième volet réunit des artistes tels que Yee Sok-Young ou Eric Binder, qui sous couvert de  créations très « métaphoriques » , jouent sur une poésie originale avec des éléments matériels parfois très courants, toujours tirés de la vie, quoi !
La « collection » constitué par Eric Binder par exemple devrait attirer l’œil de chaque visiteur et lui procurer à chaque fois une expérience unique, personnelle, (on retrouve ici le « micro » du titre de l’ exposition »…)
L’essentiel est bien de proposer au visiteur d’enrichir sa propre vie !

Alain Le Tirilly


Lorand Hegyi est le concepteur de l’exposition.

Pratique
Du 7 mai au 21 septembre
Du mercredi au lundi de 10h à 18h sans interruption.
Ouvert le mardi pour les visites guidées des groupes scolaires.
4,50 euros ; réduit : 3,70 euros
Gratuit -12 ans et pour tous le 1er dimanche du mois.



Musée d’art moderne
Rue Fernand Léger
Saint-Priest-en-Jarez
04 77 79 52 52






# Coulisses
A l’Italienne !
Une autre exposition intitulée « United Artists of Italy » est présentée au Cabinet d’arts graphiques, ave une collections de 200 portraits de célébrités de la scène artistique italienne et internationale à partir de 1960, réunis par Massimo Minini .
Pasolini, Sophia Loren, Giorgio De Chirico, Andy Warhol, Nanda Lanfranco, Giorgio Colombo, Ugo Mulas, Pellion, Nino Migliori…Ilsy sont (presque) tous).