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interviewes, reportages... rencontres / culture à Saint-Etienne
20 avril 2009

Emmanuelle Bertrand en concert avec l'Orchestre symphonique de Saint-Etienne : interview

L’Orchestre symphonique de Saint-Etienne invite l’enfant du pays

BERTRAND_EMMANUELLEEmmanuelle Bertrand :
« A Saint-Etienne… en famille »


En tournée en ce moment, la violoncelliste virtuose, qui affirme son attachement à Saint-Etienne, a répondu à nos questions, à quelques jours du concert auquel elle va participer. Au programme : le magnifique concerto N°2 pour violoncelle et orchestre d’Haydn. La parole à l’artiste…

D’où est venue l’idée de ce concert stéphanois ?

Emmanuelle Bertrand : Je me souviens très bien du coup de fil de Jean-Louis Pichon. J’étais à Prague, où je visitais le cimetière juif quand il m’a appelée et m’a proposé de venir jouer cette grande oeuvre du répertoire pour le violoncelle. J’ai tout de suite accepté : c’était une belle occasion de venir jouer ici… chez moi !
Vous avez de fortes attaches avec Saint-Etienne…
C’est ma ville de cœur ; j’y ai ma famille, mes amis… Ici je me ressource. Même si je vis à Paris depuis une quinzaine d’années, je reste très attachée à la région.


… et vous allez jouer avec des gens que vous connaissez bien.

Effectivement. C’est en particulier le cas de Laurent Touche qui assurera la direction de l’orchestre. Nous nous connaissons depuis l’enfance. Et ce n’est pas si souvent que nous avons l’occasion de nous trouver pour faire de la musique ensemble. C’est un vrai plaisir aussi.
Vous appréciez beaucoup ce concerto d’Haydn.

Que représente-t-il pour la partie soliste, au violoncelle ?

C’est une œuvre qui pousse à aller au-delà de l’interprétation stricte… Elle pose des questions intéressantes pour ce qui est de l’instrumentation. Je l’ai jouée à de très nombreuses reprises et je continue à y trouver un vrai plaisir.


Côté instrument, vous allez jouer, pour ce concert stéphanois, sur un violoncelle moderne un peu « arrangé » ; c’est à dire ?

Dans le grand théâtre Massenet, un violon baroque serait inadapté, en particulier pour des raisons de volume sonore… Mais j’aborde l’instrument avec une « posture baroque », qui donne un élan spécifique qui respecte la partition. Il me semble très important de garder à l’esprit la musique telle que l’a pensée et écrite le compositeur, à travers le prisme de l’instrument ancien. Et il faut aussi penser au public d’aujourd’hui, qui doit en profiter dans de bonnes conditions d’écoute.


En marge de ce concerto, que jouez-vous en ce moment ?

Le redoutable triple concerto de Beethoven (pour piano, violon et violoncelle), avec l’Ensemble régional de Basse-Normandie, avec lequel je viens de terminer une tournée. Je dis redoutable, mais il est exceptionnel parce qu’il donne au violoncelle une part peu commune. C’est lui qui expose tous les thèmes. J’ai aussi été invitée à Monte-Carlo pour la « Nuit du violoncelle », avec une suite de Bach et la Petite Romance op. 79 , pour violoncelle et piano de Max Reger, avec Pascal Amoyel.

Recueilli par Alain Le Tirilly
Photos : Jeanphilip Voidet


# Pratique

Jeudi 30 avril à 20h

De 16,60 à 36,40 euros


# Site

Opéra-Théâtre

Jardin des Plantes

04 77 47 83 40

# Rendez-vous

Piliers du classicisme

Ce concert consacré à Haydn fait écho à celui du mois de janvier, consacré lui à Mozart. Au programme figurent une pièce contemporaine : « Autoportrait de nuit » écrit en 1982, par Salvatore Sciarrino, et deux œuvres de Joseph Haydn : le « Concerto pour violoncelle et orchestre n°2 », en ré majeur et la Symphonie n°104, dite « Londres »
.
# Coulisses


Dans le sillon de Grieg… en bouclevisuel_disque_Grieg
EMMANUELLE_BERTRANDAvec le pianiste Pascal Amoyel, son époux à la ville, Emmanuelle Bertrand a enregistré un ensemble d’œuvres de Grieg en forme de « carnets de voyage ». « Cela faisait longtemps que le projet nous tenait à cœur » explique-t-elle. « Nous voulions aboutir à une cohérence dans ce disque ». Ils nourrissent tous les deux une passion pour le compositeur et pianiste norvégien et pour son univers doté d’une forte coloration populaire.

Le disque réunit la seule sonate que Grieg ait écrite, ainsi que deux pièces inédites jamais enregistrées. Il présente également les « pièces lyriques », écrites toute au long de la vie du compositeur : « de véritables petits tableaux, avec leurs couleurs propres, que Grieg a écrites sur une période de plus de trente-cinq ans ». Les deux solistes ont bâti le CD en… boucle, l’ouvrant sur une pièce de jeunesse et le terminant sur une œuvre tardive, où se retrouvent les mêmes thèmes !

Grieg « Cello Sonata Op. 36, Pièces lyriques » - Harmonia Mundi

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  • Interviewes, reportages et rencontres avec des artistes et des acteurs de la vie culturelle de Saint-Etienne (théâtre, opéra, musique, expos, performances, livres, design...). Press-book des articles d'Alain Le Tirilly pour l'hebdo Synkrone/PulSzmag
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