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interviewes, reportages... rencontres / culture à Saint-Etienne
14 janvier 2009

Musique de chambre à Saint-Etienne : interview de Frédéric Aurier, du Quatuor Satie

"Sérénades du dimanche" à Saint-Etienne

Musique de chambre :
quatuor et quintette en tête

La saison des « Sérénades du dimanche » se poursuit en ce début d’année avec un concert qui réunira le Quatuor Satie et le clarinettiste Hervé Cligniez. Au programme : Chostakovitch et Brahms. Avant le concert, rencontre avec les musiciens.

QUATUOR_SATIEPour les musiciens du Quatuor Satie comme pour Hervé Cligniez, ce concert dominical, dans le cadre des « Sérénades », a des airs de nouveauté et de découverte. « C’est la première fois que nous allons jouer ce 14e quatuor de Chostakovitch » explique Frédéric Aurier, violoniste, et l’un des fondateurs de l’ensemble.
« C’est une œuvre d’une grande tension, dans laquelle le compositeur va très loin dans son langage personnel » explique le musicien, séduit, comme les trois autres interprètes de sa formation -Julie Friez, violon, Patrice Oriol, alto et Guillaume Lafeuille, violoncelle- par la « grande universalité de cette pièce », une œuvre de la fin de la vie d’in des plus emblématiques compositeurs de la période soviétique.
« C’est une musique très claire, d’une grande transparence » explique Frédéric Aurier. « C’est cette clarté qu’il nous a fallu trouver lorsque nous avons abordé l’œuvre ».

Trouver ce que la musique raconte

Le travail du quatuor s’appuie sur des musiciens qui se connaissent bien : « Pendant les répétitions, nous disons peu de choses… Nous savons où nous allons devoir nous attarder… »
Dans un second temps,  ils s’attachent à « trouver le sens de l’œuvre », à trouver leur « propre direction » sur le cheminement de l’interprétation.
Frédéric Aurier réfute la conception un peu trop « mécanique » selon laquelle les interprètes ne seraient que des « passeurs ». Pour le quatuor, c’est justement cette part de mise en avant personnelle qui vaut le jeu. « Le vrai plaisir est celui de s’approprier la musique, d’aller à la recherche de la pensée qui est à l’intérieur… » savoure le violoniste.
Née en 1999, à l’initiative de quatre musiciens issus du CNSM de Lyon, la formation s’est donné le nom d’un des compositeurs les plus remarquables du début du XXe, excentrique au point… de n’avoir jamais écrit le moindre quatuor. D’où vient l’idée ? « Ce clin d’œil est un véritable hommage à un créateur modeste et marginal, en prise réelle avec son temps, doué d’un profond sens de l’humour ». « Nous avons des goûts hétéroclites » explique Frédéric Aurier ; « Nous avons toujours pris garde de ne pas engager le quatuor sur une « carrière », même lorsque nous donnions cent concerts par an. Aujourd’hui, nous jouons moins, avec moins de pression et plus de temps… » Le Quatuor Satie fonctionne désormais par « sessions », environ une semaine par mois : « un temps d’immersion, qui nous convient bien ».
Prochain grand rendez-vous : le 29 juillet  pour interpréter le quintette de Schubert avec Valentin Herben, du Quatuor Berg, mythique formation autrichienne, qu’ils comptent bien « enthousiasmer » par leur jeu.

HERVE_CLIGNIEZLe concert de dimanche sera aussi une première pour le clarinettiste Hervé Cligniez, qui n’a encore jamais joué au concert le quintette de Brahms. « Peut-être parce que je fais plutôt partie de ceux qui font leurs propres choix, et que je ne me suis pas consacré aux « grands classiques », au risque de jouer très souvent les mêmes choses ». Pour le musicien, enseignant au Conservatoire à rayonnement régional de Saint-Etienne, soliste, entre autres, de l’Ensemble orchestral contemporain (1) et de l’orchestre de l’opéra stéphanois, « il n’y a pas à Saint-Etienne de tradition soutenue de musique de chambre », à la différence de ce qui existe, de longue date, à Lyon ou Clermont-Ferrand. « Or, comme c’est le cas avec l’OSSE, qui a trouvé son public pour la musique symphonique, il y a vraiment quelque chose à faire ». C’est pour combler ce manque qu’existent les Sérénades : rendez-vous dimanche !

Alain Le Tirilly

1)… avec lequel il doit jouer samedi 17 janvier, à Firminy pour le concert « musique image » (cf. l’interview de René Bosc)

LEGENDES
Le quatuor Satie : hors des sentiers battus, au propre et au figuré !

Hervé Cligniez, clarinettiste : polyvalent et fier de l’être.

# Pratique
Dimanche 18 janvier à 17h30
18 euros, réduit 8 euros, enfants :gratuit

# Site
Hôtel Mercure
Parc de l’Europe
Saint-Etienne
06 07 46 75 61

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