Planete couleurs 2008

Centre des congrés - festival 2008

Planète couleurs met 
le cœur du monde à l’écran

Pendant trois journées, le festival « Planete Couleurs » va ouvrir le monde aux yeux des Stéphanois. La manifestation, qui se situe dans les toutes premières de sa catégorie en France, propose une vingtaine de films, entre carnets de voyage et documentaires, ainsi qu’un forum de la solidarité. Ce texte provient du blog d’Alain Le Tirilly ©

Doués pour le partage : voilà le point commun qui réunit les nombreux auteurs, cinéastes, vidéastes, photographes, voyageurs, qui constituent l’équipe des invités dont les œuvres vont être présentées lors du festival Planète couleurs, les 7, 8 et 9 mars prochains, au centre des congrès de Saint-Etienne.
Cette année, les routes proposées aux spectateurs sont vastes, multiples, solitaires ou au cœur de la foule…
Sur les pas de Pierre Schmitt, au cœur de son « Ténéré solo », il s’agit d’une rencontre intime et profonde avec le désert, les hommes et les femmes qui y vivent, dans des conditions extrêmes…
De Pékin à Lhassa, en 48 heures de train entre deux capitales mythiques, le film de Virginie Goubier cherche, lui, à décrypter le tout nouvel intérêt des citoyens chinois pour la terre et la culture tibétaines. Et, en retour, les inévitables changements qu’apportent à la civilisation de la ville légendaire l’afflux de millions de Chinois, qu’ils soient touristes, ou qu’ils s’établissent au Tibet…

Recherche, initiation, partage…

Le festival s’offre quelques virées en terre sibérienne, avec le documentaire de Philippe Sauve, qui a passé cinq mois dans une des régions les plus reculées du monde.
Différents films donnent dans le « carnet de voyage », comme si pour leurs réalisateurs, le voyage n’était pas en lui-même un but ; comme s’ils avaient ressenti comme une impérieuse nécessité l’envie de ramener des traces, partageables, montrables, d’une expérience de vie. Il y a de l’initiatique, de la découverte de soi, de la recherche de l’autre dans tous ces films
Sophie Ansel est ainsi allée chercher quelques vérités derrière le « sourire » de la Birmanie. Dans ce même pays, Roman Teufel s’est mis « en fuite » pour « Myanmar, voyage au temps perdu», rompant volontairement avec les commodités du voyageur du XXIe siècle…
Le Brésil, entre festivités à la notoriété mondiale et aux pratiques nettement moins médiatisées (sur les conditions de travail dans certaines contrées par exemple….) sera aussi au programme, avec les images d’Alain, Evelyne et Olivier Basset.

Textes et interviewes : Alain Le Tirilly

LEGENDE pour photo « générique »

Trois journées pour voir le monde à travers des expériences personnelles exceptionnelles.

Pour « Asiemut », Mélanie Carrier et Olivier Higgins ont réfléchi sur la société de consommation, en prenant, à tous les sens du terme, un peu de distance !!!!

#P RATIQUE
Du vendredi 7 au dimanche 9 mars, au centre des congrès
23, rue Ponchardier
Saint-Etienne
04 77 47 78 00
Tarifs
- pour les cinq séances cinéma : 10 euros, réduit : 8,5 euros : -25 ans : 5 euros
Pass pour les trois jours : 30 euros ; réduit : 25 euros, -25 ans : 15 euros
Parking gratuit (demande badge à l’accueil)
- pour le forum de la solidarité : samedi 10h-19h : 3 euros ; dimanche 10h-19h : 3 euros

#Coulisses
On et off : pour en voir encore plus !

Les projections du festival se dérouleront dans l’amphitéâtre du centre des congrès.
Les salles Marengo et Forez et la salle des Passementiers accueilleront le festival dit « off »,  qui offre une autre fournée de films, mais aussi des expositions de photos, des ateliers pour enfants et pour adultes. Des ONG, des associations qui pratiquent le tourisme solidaire ou/et le commerce équitables présenteront leurs activités.
Concours de dessins, contes, cours de capoiera ou de danses africaines sont au programme.

www.planete-couleurs.com

#INTERVIEW
Virginie Goubier : de Pékin à Lhassa

« Ce qui m’intéressait c’était de voir ce que l’ouverture de cette ligne de train entre la capitale chinoise et la capitale du Tibet avait changé. Après 48h de train, nous avons passé une semaine à Lhassa, où le tourisme chinois se développe à grande allure. C’est l’ampleur de ce phénomène qui m’a le plus surprise. Mis à part quelques routards, qui continuent à visiter le pays à leur manière, on trouve aujourd’hui à Lhassa des hôtels immenses, comme en Tunisie ou au Maroc. L’engouement des Chinois pour le Tibet est réel. Beaucoup n’y vont pas qu’en touristes, mais s’y installent. Inévitablement, cela se traduit pas des évolutions dans la culture des Tibétains, dans l’évolution de leur langue, où de plus en plus de mots chinois se font leur place… »
NB : le film de Virginie Goubier est programmé lors de la séance de vendredi soir.

#INTERVIEW
Pierre Schmitt : la passion du désert
Après un premier séjour en Tunisie, il s’était dit ; « Je reviendrai ». « C’est surtout le monde des nomades qui m’a intéressé. J’ai voulu m’approcher au plus près de ces gens qui vivent dans le désert, dans des conditions que je voulais comprendre par moi-même. » Même s’il a longtemps été considéré comme un touriste, il a aujourd’hui « gagné » son nom touareg « Ekadé », après un mois et demi de traversée du désert. « Je me suis approché au plus près de la vie dans le désert, j’ai fait des rencontres extraordinaires, avec des moments d’émotion profonde, par exemple avec un vieux chef tribal, touché de voir un « toubab » se plonger, comme lui au cœur du Ténéré… Cette expérience m’a aussi beaucoup appris sur moi… » Pierre Schmitt s’est engagé dans une démarche humanitaire originale, dont il parlera en détail à l’occasion de la projection de son film.

#INTERVIEW
François Suchel : d’escales en escales
François Suchel est pilote de ligne au long cours et passionné de photographie : « j’ai toujours trouvé le voyage en lui-même plus intéressant que son aboutissement : par mon travail, j’ai eu l’occasion d’observer ce qui se passe dans ces lieux de passage que sont les aéroports, pendant les temps d’escales… Pour moi, c’est une véritable aventure que d’explorer ces temps qui «font » le voyage. Je cherche à décrire un état particulier : celui « d’être en voyage ».
Son film est une « œuvre à trois » : « un cinéaste, qui m’accompagne sur les lieux où je fais mes photos, et une monteuse, qui à partir des images filmées et des photos « raconte » ce qui fait le film. Nous partageons tous les trois une même sensibilité, une même motivation… »