Festival "La Cour des Sons"

Festival "La Cour des Sons"

Vidéo-performance :
l’image, le son, la vie !

Pendant trois jours, (Fête de la musique incluse…) le festival la Cour des Sons va brasser images, bruits, créations vidéo et arts graphiques. Quelques grands chocs à prévoir ! Ce texte provient du blog d’Alain Le Tirilly ©
La Cour des sons, qui en est à sa sixième édition, va commencer dès jeudi 19 juin par « la Nuit du Court métrage » en extérieur, à la lueur des bougies.
Pour le lendemain, l’association Ciel ! Les Noctambules a préparé un programme «  Dreads ’N Perruques », avec les groupes Sentinel (rockin ragga dub), Les Cagettes (rock pastiche) et Datune (ragga)
Le samedi 21 juin, c’est une soirée « des Ch’napaan » qui sera proposée. (Avec H.UR (Ska punk), La pagaille (World’s chansong’s), Arpad Flynn (rock psyché) et Khoe Wa (indi dub).
Trois jours de délire, ponctués par des concerts, des projections de courts métrages, le Vidéobule et une expo photo réalisée en temps réel pendant l’événement.

Le premier soir, un « ciné-concert » réunira Angil, pour la partie musicale, et un mix vidéo de « COD », Chorus Octave Down.
Derrière cet acronyme mi-obcur, deux créateurs : Loic Bontems et Romain Descours. Créatifs et comme souvent, peu bavards ! (c’est pourquoi nous leur laissons directement la parole dans les « Points de vue » de cette page !). Ils résument le cœur de leur activité : « Nous faisons avec des images ce que fait un DJ avec des sons ».
En décembre dernier, ils avaient installé leur Bitmap screen en ville. Un dispositif de reconnaissance optique, interactif, qui permet au spectateur de « jouer » avec les images, les sons…
« Nous venons du cinéma expérimental » explique Romain Descours, et « Aujourd’hui, il est de plus en plus fréquent que lorsqu’il y a production musicale, il y ait aussi une demande d’images ».

«Dans l’esprit de la performance »

« Ce que nous produisons relève plus de compositions que de films » explique Loïc Bontems. « C’est de la création en direct » complète Romain Descours : « Ce qui est passionnant pour nous, c’est de nous retrouver confrontés au réel, au public, dans des conditions où tout peut arriver ». C’est d’ailleurs un mode de création qui convient bien aussi à Angil. « Il a un univers très cinématographique » expliquent les deux VJ.
Ils parlent volontiers de « recyclage », de « détournement » : ils ne cherchent pas à « raconter des histoires » mais plutôt à  « créer des choses qui relèvent du rêve, de l’onirique ».
Des travaux évidemment un peu délicats à décrire, qu’on peut découvrir sur les sites suivants : http:///www.myspace.com/chorus_octave_down et r.descours.free.fr"

Alain Le Tirilly


LEGENDES
Les créations vidéos live de COD : « plutôt vers la performance ».

« Des images destinées à aider à rêver plus que des histoires à raconter ».


# Pratique
jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 juin de 20h30 h à 0h30.
Entrée libre


Le Pax
6, rue Jacques-Desgeorges
04 77 21 56 65

# Point de vue
Romain Descours : « Coutures apparentes »

« En tant qu’expérimentateur, j’aime capter des instants, glaner, filmer des présences, des ambiances, aller à la rencontre des gens, des paysages, voyager. Cela dans le but d’emmagasiner, de créer des archives utiles à ma création. Je procède par petits bouts, collecte des fragments…
Quelquefois je m’approprie, détourne des échantillons empruntés, recadre, donne une distance.
La travail d’écriture fait le lien entre ces fragments hétéroclites, grâce à l’utilisation quasi récurrente d’une voix off qui contextualise, véhicule. Le texte fait semblant de narrer, il parle du processus, de son objet même, un film.
Au montage, je laisse les coutures apparentes, afin d’opérer des glissements, de favoriser les confrontations avec d’autres univers, d’autres langues, d’autres pratiques. »

Loïc Bontems : « Détails, fragments, flou… »
« Mon intérêt pour les constructions non-linéaires et la plastique de l’image, m’a conduit à m’attacher aux nouvelles technologies (Web, 3D, interactivité, temps réel…). Dans celle-ci, j’ai trouvé plus qu’une manipulation ou une fonction, mais une esthétique et une expression qui leur sont propres, ayant la possibilité d’émouvoir le spectateur à leurs manières.
L’utilisation de ces technologies ouvre de nouveaux niveaux de lecture, offrant des possibilités autres sur les questions de fragmentation du temps ou de l’espace et crée aussi de nouvelles passerelles entre les frontières des différentes disciplines. L’improvisation était jusqu’à présent un domaine réservé au spectacle vivant, mais le traitement informatique actuel permet de l’étendre à la vidéo, (…) permettant à l’acteur, ou au danseur, une plus grand liberté dans sa relation avec l’image.
Aujourd’hui mon travail se poursuit avec la mise au point de dispositifs vidéo/interactifs, que ce soit du type installation, intervention vidéo ou dans le cadre de collaborations avec d’autres créateurs, metteurs en scène, compositeurs… »