Tibert au Fil / interview

La scène stéphanoise au Fil

Tibert : le temps du retour au pays

Avec Bartone, autre Stéphanois au parcours lumineux, Tibert pose ses valises le temps d’une soirée, au Fil. Cela fait tout juste dix ans qu’il n’a pas chanté dans sa ville… Pour l’occasion, il revient avec un album. Il raconte…

Ce texte provient du blog d’Alain Le Tirilly ©
Dix ans qu’il n’avait pas posé sa voix dans un micro à Saint-Etienne. Aujourd’hui, avec un nouvel album, peaufiné trois ans durant, et enregistré « sur la route » (il y tient beaucoup !) Tibert s’apprête à « faire » le Fil.  « Cette salle que l’on a tant attendue »… se souvient-il. Un vrai symbole pour lui.
« Enfant du rock », l’ancien de Basta ne renie rien, bien sûr, de son histoire. Il rrevient aujourd’hui nourri, musclé, des « nouveaux visages » qu’il a croisés et dont il a fait le titre de son dernier album.
« Je l’ai porté longtemps » dit-il, avec dans le regard un filet de souvenirs nombreux. On y devine des gens, des rencontres bien sûr, des paysages, des silences aussi, des échanges et de la solitude.
« Ces chansons me ressemblent vraiment, explique-t-il. Elles sont une photo fidèle de ce que je suis aujourd’hui ». Serein !

Sur la route…

Cet album a été vraiment enregistré sur la route, avec des sessions en appartement, en salle de répétition, en villégiature, en mer, même , le temps d’une escapade en voilier… La liberté, quoi !
Et de quoi parle-t-il ? « Et bien de ces autres visages, que l’on ne peut pas ne pas voir. De ceux qui sont dans le déracinement, de ceux qui sont à des tournants de leur vie. J’ai envie de savoir d’où ils viennent, comme eux, j’ai envie d’aller vers ailleurs… »
« Ce sont des histoires, des périodes de vie… Je connais peu de gens dont l’existence soit rectiligne ; bien sûr, on peut se laisser porter, se laisser faire, mais on peut aussi faire ses propres choix » : sa ligne à lui est claire…
« Plutôt solitaire » admet-il, Tibert travaille presque en secret paroles et musiques, puis s’appuie pour les arrangements sur quelques fidèles.
Une forme de fabrication nomade qui lui sied bien : « c’est moi qui ai assuré les prises de sons : rien à voir avec l’ambiance d’un studio ! J’ai eu le temps de laisser mûrir les chansons, de les polir » savoure-t-il.
Et bien sûr la scène, toujours, pour mettre les textes à l’épreuve du public : Tibert parle de ses chansons comme d’êtres vivants : « certaines vont bien évoluer, d’autres vont laisser la place…Son rêve ? les accompagner le plus loin possible :  une bonne chanson dépasse son créateur : elle entre dans le cœur de gens, s’y installe… ». Un passage par le Fil pourrait sérieusement booster l’affaire…

Alain Le Tirilly

LEGENDE ET CREDIT PHOTO
Une photo sur les hauteur de la Ricamarie, terre encore fumante d’une histoire ancrée au cœur de l’artiste.
Photo Niko Rodamel

# Cadeau
Les amants du silence

Ils ne se disent rien
Juste les mains
Leurs yeux s’effleurent
Au-dessus des bruits
Ils marchent, ils marchent au bonheur
Dans la langue de leurs signes

Je veux que tu me signes là
Je veux que tu me signes

Sa joue sur son épaule
Parle de peau
Leurs doigts se mêlent
Leurs corps se respirent
Pas de mots c’est inutile
Dans la langue de leurs signes

Je veux que tu me signes là
Je veux que tu me signes

Enfant de leurs silences
Petite danse
De leurs mains glisse
Un geste pour trois mots
Qui dit je t’aime aussi fort
Qu’on se parle ou qu’on se taise

Je veux que tu me signes là
Je veux que tu me signes

Sans pudeur, amoureux
Je crie famine
Fais-moi le signe
Trace sur mon bras
Ton tatouage et qu’importe
Qu’on se parle ou qu’on se taise

# Pratique
Vendredi 13 juin à 20 h
16 euros, 14 euros, 12 euros

# Site
Le Fil
20 boulevard Thiers
04 77 34 46 40