Stéphane Guillon allume DSK : interview

Festival des Arts burlesques  et polémique (inter)nationale

Stéphane Guillon : « DSK , mon (nouvel) ami »

Après le spectacle, au Majestic de Firminy, avec bons mots, sketches et imitations, tout en finesse, Stéphane Guillon a fait un petit retour sur une semaine où il a pas mal été question de lui. Chronique d’une chronique qui a amusé beaucoup de monde, mais assez peu le président du FMI. Ce texte provient du blog d’Alain Le Tirilly ©
Comment ne pas saisir l’occasion ! Stéphane Guillon était vendredi à Firminy, devant une salle comble (comme ce fut souvent le cas pour les spectacles du festival des Arts burlesques, cette année…). Impossible de ne pas lui demander son sentiment sur la sortie de Dominique Strauss-Khan, mardi matin sur France Inter, à la suite d’un billet assez joliment… troussé, sur les ardeurs de l’éminente personnalité.
« Mon but n’est pas de provoquer ce genre de réaction de la part des gens dont je peux être amené à parler » explique l’humoriste. « Ce qui m’intéresse c’est de réussir mon billet, sur des sujets qui m’alertent, des questions qui me touchent, qui me parlent. Aprés, si le président du FMI, qui est quelqu’un d’important, décide de réagir à ce que je dis, c’est son problème ! ». On sent que Guillon savoure quand même un peu la chose… « S’il n’avait rien dit, ce papier serait resté à sa place, dans la série de ceux que je fais trois matins par semaine… En réagissant, DSK a créé un buzz… » Et un buzz assez efficace : les vidéos de la chronique de ce mardi matin et de la « réponse » du président du FMI ont été vues et revues sur le net. Et le phénomène s’est même reproduit pour les autres chroniques matinales de France Inter (celles de Guillon mais aussi pour celle de Didier Porte, qui était aussi à l’affiche du festival, vendredi).

Un petit coup de buzz

Sur Canal +, où on l’interrogeait sur les éventuelles remontrances qu’il aurait reçues de la part de la direction de la France Inter, Guillon avait dit avoir reçu « une caisse de champagne, de grand cru, payé avec l’argent du contribuable ». Histoire de pousser un peu le bouchon….
Vanne mise à part, il a confirmé que « rien ne change : j’ai vraiment carte blanche… ». Pour la forme, Frédéric Schlesinger, directeur délégué de France Inter a présenté des excuses au président du FMI, en précisant aussi que s’il y avait bien caricature, il n’y avait pas diffamation.
Tous comptes faits, en donnant cette info, la radio en a remis une couche sur une affaire, qui « sans l’intervention de DSK n’aurait même pas dépassé le cadre des 4’30’’ de ma chronique » dit Guillon dans un sourire à peine masqué. « Je n’ai jamais de retour sur les coups de fil qui arrivent à la direction » assure-t-il. « en fait, on ne dérange pas tant que ça ! » dit-il, en englobant les prestations de ses confrères Didier Porte, Laurent Gerra ou Nicolas Canteloup.

Loin des mondanités

« Je ne réponds jamais aux invitations, je ne par ticipe à aucune mondanité. D’abord parce que quand on commence à connaître les gens dont on peut être amené à parler, on ne peut plus travailler. Et puis parce que je suis plutôt un laborieux… je n’ai pas le temps, ça ne m’intéresse pas ! ».  La grande question de la collusion…
« J’ai la chance d’avoir une tribune ; des retours, j’en ai beaucoup. Dans la rue déjà, puis par internet… »
Il lui est arrivé de formuler des excuses : « il y a des gens que j’ai blessés, avec des papiers qui n’étaient pas très bons ; avec des attaques gratuites… Dans ces cas-là j’ai fait ce qu’il fallait. » Un billet d’excuses est-il prévu pour DSK ? Cette fois, Guillon répond par une question : «Et pourquoi donc ? »

Recueilli par Alain Le Tirilly

LEGENDE ET CREDIT PHOTO
Guillon, humour mordant, lecteur mordu…
Crédit Photo : Sébastien Pignard