Régine Vial à Saint-Etienne
De Saint-Etienne aux Films du Losange
Régine Vial : retour en ville pour une première…
Bien connue des cinéphiles stéphanois, Régine Vial sera vendredi soir au Méliès pour la projection de « La fabrique des sentiments », de Jean-Marc Moutout. Femme de cinéma depuis de nombreuses années, qui l’ont conduite du France à la société de production des Films du Losange, elle n’avait jusque jamais assuré seule la production d’un film. Voilà qui est donc fait.
Le parcours est atypique, mais dans le cinéma, d’un côté comme de l’autre de la caméra, le cas n’est pas exceptionnel. Pour la Stéphanoise Régine Vial, la projection « à domicile » du tout premier film dont elle a assuré la production est une forme de retour au pays, avec un bagage bien rempli.
Distinguée par ses pairs (personnalité de l’année en 2003, pour les lecteurs du Film Français) mais aussi par l’Etat, (elle est Chevalier des Arts et lettres), elle a rapidement opté pour la voie du 7e art, après quelques années d’enseignement. A la tête du France pendant une année, puis au fil des promotions et opportunités, elle a intégré la dynamique société de production Les Films du losange, dont elle devient en 1986 responsable de la distribution.
Parcours logique…
Passée pour la première fois à la production pour le film de Jean-Marc Moutout, avec Elsa Zylberstein, Jacques Bonnaffé, Bruno Putzulu et Hiam Abbass, elle ne vient seulement à la rencontre du public stéphanois pour des retrouvailles. Elle évoquera son parcours personnel, dans les coulisses du cinéma, puis l’aventure qu’a représenté pour elle l’animation de toutes les étapes qui accompagne la réalisation d’un film. Participer à la fabrication de … « La fabrique des sentiments » doit bien laisser quelques souvenirs de nature à nourrir le débat qui suivra la projection !
Les premiers accueils public, à Berlin la semaine dernière, avec plus de mille spectateurs séduits, et bientôt à New York, où le film sera présenté le mois prochain.
Régine Vial : « le plaisir d’accompagner »
Engagée dans le
cinéma qui « a un regard sur le monde », Régine Vial a vécu avec
bonheur sa première expérience de productrice auprès de Jean-Marc
Moutout. Elle avait déjà travaillé avec lui sur la distribution de son
tout premier film «Violence des échanges en milieu tempéré ». De part
et d’autre l’envie de prolonger le travail ensemble s’est manifestée,
comme une évidence. « Il y a un vrai plaisir à aider les auteurs à
grandir » explique Régine Vial.
« Du travail sur le scénario, aux
choix des acteurs, il est surtout important de parvenir à installer une
véritable ambiance d’amitié » confie-t-elle. Effectivement, pour une
entreprise qui produit en moyenne un film par an, et assure la
distribution de huit œuvres, le nécessaire équilibre entre l’économique
et l’artistique passe forcément par une implication personnelle
puissante de la part de tous, acteurs compris… Ce qu’on appelle un
esprit d’équipe !
Alain Le Tirilly
# Pratique
Cinéma Le Méliès
Vendredi 15 février à 20h05
LEGENDE ET CREDIT PHOTO (DR)
Régine Vial avec l’équipe : Bruno Putzulu, Elsa Zylberstein, Jacques Bonnaffé, et Jean-Marc Moutout.
# Le synopsis
La fabrique des sentiments
Réalisateur : Jean-Marc Moutout
Acteurs : Elsa Zylberstein, Jacques Bonnaffé, Bruno Putzulu, Hiam Abbass, Anne-Katerine Normant, Jean Segani, Octave Novel, Josiane Stoléru, Nathaly Coualy, Gérard Watkins, Marceline Loridan-Ivens, Scali Delpeyrat, Serge Renko, Éric Bougnon, Carole Baillien, Marie-Pierre Chaix, Pierre Pellet, Morgane Lombard
Eloïse, 36 ans, est clerc de notaire et vit à Paris. Jeune femme belle et brillante, elle est cependant toujours célibataire qu'elle pourrait initier et maîtriser tout comme sa vie professionnelle, elle décide de s'inscrire à des speed dating. Après tout ne s'agit-il pas là aussi d'être efficace et rapide ? 7 hommes, 7 femmes, 7 minutes pour séduire. Puis le gong retentit… La surprise est grande pour Eloïse : même urgence, et même violence, de se vendre dans les rapports amoureux que dans un entretien d'embauche. Par ailleurs, Eloïse s'inquiète pour sa santé quand son corps la désavoue. Elle a le sentiment que le bonheur lui échappe. Elle qui se pensait heureuse se remet en question. Une perte de confiance pour une prise de conscience ? L'angoisse supplante peu à peu sa maîtrise. Dans ses rêves et dans la réalité, Eloïse lâche enfin une part de ce qui la travaille profondément : la quête de l'amour bien sûr, mais aussi le besoin d'afficher aux yeux du monde une vie de couple. Elle devra faire face à ses désirs et ses contradictions. Ou, comme dit la chanson, à son « ultra moderne solitude ».