Festival des 7 collines 2008

Festival des 7 collines 2008

Sous le signe 7

Surprendre, émerveiller, provoquer (sans aller trop loin non plus) : Jean-Philippe Mirandon, Virginie Duceux et leur équipe ont bâti le programme du festival des 7 collines en allant fouiner un peu partout, en Europe et au-delà. Le résultat est là : attention, suprises au programme ! Ce texte provient du blog d’Alain Le Tirilly ©

Sept collines : à l’instar de la Ville éternelle, Saint-Etienne peut se targuer de compter sept (au moins !) collines dans ses alentours. Comme Paris, Moscou et encore bien d’autres ! Est-ce le caractère « magique » du chiffre sept qui fait que tant de villes du monde tiennent à afficher cette marque distinctive ?
Toujours est-il que les animateurs du festival stéphanois des 7 collines ont parcouru du chemin, soit en se déplaçant eux-mêmes à la rencontre d’artistes qui les intéressaient particulièrement, soit en faisant venir vers eux des images, des vidéos, des écrits les concernants.
« Tous les spectacles que nous programmons sont le résultat d’un choix longuement travaillé » explique Jean-Philippe Mirandon. Parmi les quelque 400 projets qui ont été « brassés » par son équipe, il a fallu trouver ceux qui allaient vraiment « donner le ton » de cette édition 2008.
« Ce que nous voulons proposer, ce sont des rencontres avec des formes artistiques variées » explique-t-il.
De la performance, du cirque, du cinéma, de la chanson, des marionnettes, de la danse : tous les artistes au programme partagent un point commun essentiel, qui fait la vigueur du festival, et la fidélité de son public : « Ils sont tous dans une démarche d’investigation, de réflexion, d’honnêteté… Tous cherchent à avancer dans leur voie, dans leur singularité : c’est vraiment cette démarche qui nous intéresse chez les artistes que nous invitons ».

Dépouillement

Le titre même de l’un des spectacles pourrait donner une idée assez précise de l’esprit de ce festival 2008 : la troupe australienne Acrobat va présenter « Smaller, poorer, cheaper ». Un tryptique qui résonne en écho, en creux, face au « plus haut, plus loin, plus fort »…
Leur spectacle, comme plusieurs autres, met les corps des artistes au centre de la piste, en l’occurrence. Au point de pousser, à certains moments, le dénuement jusqu’à la nudité. « Aux antipodes du cirque à paillettes » assure Jean-Philippe Mirandon.
Dans « Running Sushi » le chorégraphe Chris Haring crée une performance qui elle aussi pose comme un miroir devant les yeux du spectateur et l’interroge sur l’intérêt réel des centres d’intérêts que sont la consommation, la recherche du « toujours plus »…
Il y aura aussi de la performance vidéo, en ville, avec le curieux programme Focus du Brésilien Marcelo Valente et de Magalie Rastello. (Une création pour le festival).

Accessible à tous !

« Nous avons choisi des spectacles qui « parlent » directement » assurent les organisateurs. Et de fait, ils ont pris garde de ne pas tomber dans l’expérimental pur. « Ce qui constitue notre programme, ce sont des œuvres artistiques, singulières, qui nous paraissent intéressantes pour un très large public » précise Jean-Philippe Mirandon.
Avec une vingtaine de représentations (les spectacles sont joués plusieurs fois) le choix est plutôt varié, de même que les sites qui les accueillent.
Au fil des éditions précédentes, un lien de confiance s’est crée avec le public stéphanois, qui a joué le jeu de la découverte.
Rendez-vous est pris, à partir du mercredi 2 juillet, avec un concert, au Fil, avec le concert de la séduisante Asa.

Alain Le Tirilly